Hyperbolique ! Oui mais… très réaliste.
Quelles
sont les principales entraves empêchant l’inclusion économique et sociale des
jeunes Marocains?
Revenons encore une
fois à l’ANAPEC qui depuis son élaboration n’a manqué d’échec, le cas suivant
en est une preuve : « 750000 diplômés intégrés sur le marché du
travail en 2012 », ce fut l’un des
objectifs de la nouvelle politique menée par le ministère de l’emploi
pour lutter contre le chômage des jeunes. Hélas l’horizon fixé s’est montré
bien plus gros que le pouvoir d’investissement du secteur bancaire.
Jamal Belahrach,
président de la commission d’emploi et des relations sociales à la CGEM, n’a
pas manqué de pointer l’ANAPEC qui ne remplit pas pleinement son rôle
d’intermédiation dans le marché de l’emploi au profit des jeunes. Cette agence
est critiquée à cause de sa captivité pour
la tranche diplômée et sa négligence pour le nombre très important de
personnes non diplômées aspirant obtenir un emploi. D’ailleurs, selon un
rapport de la BM (Banque Mondiale), uniquement 14% des jeunes interviewés connaissent
l’appellation «ANAPEC». Il est également dénoncé «l’exploitation des jeunes
stagiaires de l’ANAPEC par certaines entreprises qui essaient de se débarrasser
d’eux à la fin de leur stage». Ainsi que nombre de problèmes d’accès aux
crédits et à la technologie.
Un seul coupable selon la majorité des intervenants qui ont rejeté la
responsabilité sur le système éducatif et de formation au Maroc. Eh oui !
Quand les matériaux ne sont pas conformes à la norme internationale, comment
voulez-vous que les fondements puissent supporter et tenir des bâtiments ? Etant en secondaire ou en université
publics, le jeune marocain reçoit une formation qui manque de qualité. Il a
déjà été préalablement marqué par l’idée suivante : trouver un emploi est
très difficile à atteindre et s’auto-convainc que nombre de lauréats qualifiés
l’ont précédés mais sans résultat.
Pour Mr Belahrach, les causes de l’augmentation du taux de chômage reviennent à des raisons
politiques qui se voient pertinentes quant
aux visions de projet de société. Il propose dans cette même logique le
problème de l’orientation qui logiquement devrait se poser dès les années
initiatives de la scolarité.
Le chômage ou bien le haïk idéal de l’informel
L’émergence d’une
véritable économie moderne au Maroc se trouve hypothéquée par une économie
parallèle. Parallèle, économie noire, économie souterraine, économie clandestine…sont
toutes des appellations équivalentes. La mendicité et la vente de tabac de contrebande
sont deux activités informelles très communes au Maroc, puisque les
bénéficiaires ne payent ni impôts pour l’Etat,
ni couverture sociale. Les statistiques du haut-commissariat au plan recensent
le taux de chômage et y incluent ces
acteurs des ténèbres. Donc ils sont qualifiés chômeurs mais pourtant arrivent à
endosser des sommes d’argent équivalentes à celles des salariés. Alors quelle
est la différence entre un acteur de l’informel et un employé en règle ?
Il est vrai que le
niveau de chômage est élevé au Maroc
(9,6% à fin 2014) mais ce petit exemple montre grossièrement l’inexactitude
des taux statistiques .
Rédigé
par : Zineb Mokrini