vendredi 8 mai 2015

Le chômage au Maroc, un phénomène aussi persistant que la pesanteur!!!
Hyperbolique ! Oui mais… très réaliste.

Quelles sont les principales entraves empêchant l’inclusion économique et sociale des jeunes Marocains?
Revenons encore une fois à l’ANAPEC qui depuis son élaboration n’a manqué d’échec, le cas suivant en est une preuve : « 750000 diplômés intégrés sur le marché du travail en 2012 », ce fut l’un des  objectifs de la nouvelle politique menée par le ministère de l’emploi pour lutter contre le chômage des jeunes. Hélas l’horizon fixé s’est montré bien plus gros que le pouvoir d’investissement du secteur bancaire.
Jamal Belahrach, président de la commission d’emploi et des relations sociales à la CGEM, n’a pas manqué de pointer l’ANAPEC qui ne remplit pas pleinement son rôle d’intermédiation dans le marché de l’emploi au profit des jeunes. Cette agence est critiquée à cause de sa captivité pour  la tranche diplômée et sa négligence pour le nombre très important de personnes non diplômées aspirant obtenir un emploi. D’ailleurs, selon un rapport de la BM (Banque Mondiale), uniquement 14% des jeunes interviewés connaissent l’appellation «ANAPEC». Il est également dénoncé «l’exploitation des jeunes stagiaires de l’ANAPEC par certaines entreprises qui essaient de se débarrasser d’eux à la fin de leur stage». Ainsi que nombre de problèmes d’accès aux crédits et à la technologie.
Un seul coupable selon la majorité des intervenants qui ont rejeté la responsabilité sur le système éducatif et de formation au Maroc. Eh oui ! Quand les matériaux ne sont pas conformes à la norme internationale, comment voulez-vous que les fondements puissent supporter et tenir des bâtiments ?   Etant en secondaire ou en université publics, le jeune marocain reçoit une formation qui manque de qualité. Il a déjà été préalablement marqué par l’idée suivante : trouver un emploi est très difficile à atteindre et s’auto-convainc que nombre de lauréats qualifiés l’ont précédés mais sans résultat.
Pour Mr Belahrach, les causes de l’augmentation du  taux de chômage reviennent à des raisons politiques qui se voient pertinentes quant  aux visions de projet de société. Il propose dans cette même logique le problème de l’orientation qui logiquement devrait se poser dès les années initiatives de la scolarité.




Le chômage ou bien le haïk idéal de l’informel

L’émergence d’une véritable économie moderne au Maroc se trouve hypothéquée par une économie parallèle. Parallèle, économie noire, économie souterraine, économie clandestine…sont toutes des appellations équivalentes. La mendicité et la vente de tabac de contrebande sont deux activités informelles très communes au Maroc, puisque les bénéficiaires  ne payent ni impôts pour l’Etat, ni couverture sociale. Les statistiques du haut-commissariat au plan recensent le taux de chômage et y incluent  ces acteurs des ténèbres. Donc ils sont qualifiés chômeurs mais pourtant arrivent à endosser des sommes d’argent équivalentes à celles des salariés. Alors quelle est la différence entre un acteur de l’informel et un employé en règle ?
Il est vrai que le niveau de chômage est élevé au Maroc          (9,6% à fin 2014) mais ce petit exemple montre grossièrement l’inexactitude des taux statistiques .


Rédigé par : Zineb Mokrini